Le Shegall
Biographie
« Mon vrai nom est Njiongang De Tchouta. Tchouta est le nom de mon père, chauffeur, et Njiongang signifie « racine ».
Mon rêve était de devenir sportif de haut niveau, mais j’ai été attiré par la pratique du dessin dès l’enfance. À 6 ans, je reproduisais des illustrations de mon livre de lecture.
Mon instituteur, qui avait remarqué mes talents, rencontrait souvent mes parents pour leur présenter mes dessins. Pour mon père, c’était une distraction d’enfant. Il ne savait pas l’assurance, le plaisir, la satisfaction que je retirais de l’exécution d’un dessin. Dans la ville de Nkongsamba où j’ai grandi, il n’y avait presque pas d’artistes.
Un jour, en rentrant d’un championnat de football, je vois sur la route des tableaux de peinture accrochés sur les murs d’une maison. Cela ressemblait
à une exposition. C’était l’atelier d’un artiste peintre, Anol El Pemu.
J’ai demandé à rencontrer l’artiste, mais il n’était pas là. Je n’avais jamais
ressenti des émotions aussi fortes de toute ma vie. Le lendemain, je suis revenu
et il était là, je regardais les tableaux, j’étais bouche bée, je ne savais pas
quoi dire.
Je lui ai présenté mes dessins. Ils étaient faits au stylo et au crayon,
je n’avais jamais vu un pinceau de toute ma vie. Il a regardé mes dessins
pendant que je regardais ses pinceaux, C’est la première fois que j’ai touché
un pinceau, et il y en avait un particulièrement que je regardais beaucoup.
Il m’a dit de le prendre. J’étais si content que je tremblais. Je l’ai ajouté à la
collection de mes pinceaux artisanaux que je fabriquais à l’époque avec
les poils que j’arrachais au manteau de fourrure de mon père, et que
j’attachais à l’extrémité d’un bâtonnet.
Il me donnait souvent des travaux à faire à la maison.
Chaque fois que je venais travailler dans son atelier, il me demandait toujours
si je faisais mes devoirs de classe. Quelques temps après il n’était plus là.
Je devais me débrouiller seul. Ce que j’ai fait jusqu’à ce qu’un jour, je décide
d’aller à Yaoundé, en pensant que je pourrais mieux y travailler.
Ma mère a compris mais mon père refusait cette solution, il était très
catégorique. Je ne savais plus quoi faire, mais ma passion avait pris
le dessus : j’ai fugué à la rentrée.
Par la suite, je me suis inscrit avec l’aide de mon oncle à l’Institut de
Formation Artistique (IFA) deMbalmayo. J’y ai suivi la formation de
céramiste, mais n’ai jamais arrêté la peinture. En parallèle, je m’investis
également dans d’autres disciplines (photographie, danse, musique,
comédie, mannequinat). J’ai aujourd’hui l’impression d’être un artiste
à plusieurs facettes.
Mon rêve était de devenir sportif de haut niveau, mais j’ai été attiré par la pratique du dessin dès l’enfance. À 6 ans, je reproduisais des illustrations de mon livre de lecture.
Mon instituteur, qui avait remarqué mes talents, rencontrait souvent mes parents pour leur présenter mes dessins. Pour mon père, c’était une distraction d’enfant. Il ne savait pas l’assurance, le plaisir, la satisfaction que je retirais de l’exécution d’un dessin. Dans la ville de Nkongsamba où j’ai grandi, il n’y avait presque pas d’artistes.
Un jour, en rentrant d’un championnat de football, je vois sur la route des tableaux de peinture accrochés sur les murs d’une maison. Cela ressemblait
à une exposition. C’était l’atelier d’un artiste peintre, Anol El Pemu.
J’ai demandé à rencontrer l’artiste, mais il n’était pas là. Je n’avais jamais
ressenti des émotions aussi fortes de toute ma vie. Le lendemain, je suis revenu
et il était là, je regardais les tableaux, j’étais bouche bée, je ne savais pas
quoi dire.
Je lui ai présenté mes dessins. Ils étaient faits au stylo et au crayon,
je n’avais jamais vu un pinceau de toute ma vie. Il a regardé mes dessins
pendant que je regardais ses pinceaux, C’est la première fois que j’ai touché
un pinceau, et il y en avait un particulièrement que je regardais beaucoup.
Il m’a dit de le prendre. J’étais si content que je tremblais. Je l’ai ajouté à la
collection de mes pinceaux artisanaux que je fabriquais à l’époque avec
les poils que j’arrachais au manteau de fourrure de mon père, et que
j’attachais à l’extrémité d’un bâtonnet.
Il me donnait souvent des travaux à faire à la maison.
Chaque fois que je venais travailler dans son atelier, il me demandait toujours
si je faisais mes devoirs de classe. Quelques temps après il n’était plus là.
Je devais me débrouiller seul. Ce que j’ai fait jusqu’à ce qu’un jour, je décide
d’aller à Yaoundé, en pensant que je pourrais mieux y travailler.
Ma mère a compris mais mon père refusait cette solution, il était très
catégorique. Je ne savais plus quoi faire, mais ma passion avait pris
le dessus : j’ai fugué à la rentrée.
Par la suite, je me suis inscrit avec l’aide de mon oncle à l’Institut de
Formation Artistique (IFA) deMbalmayo. J’y ai suivi la formation de
céramiste, mais n’ai jamais arrêté la peinture. En parallèle, je m’investis
également dans d’autres disciplines (photographie, danse, musique,
comédie, mannequinat). J’ai aujourd’hui l’impression d’être un artiste
à plusieurs facettes.